Le Chalard

samedi 9 novembre 2013

10e rallye de St-Yrieix, Le Chalard

http://www.youtube.com/watch?v=E02JS-dKcIg

Ah ! de quoi donner des idées à des automobilistes ! Ah ! le silence, la nature, Vive le Limousin !
Ça  vous dit de  vous balader dans le coin ?

On est moderne ou on ne l'est pas ! Vroum vroum. Ah la ville à la campagne !


Retour au Chalard, une vidéo

http://www.youtube.com/watch?v=XaW37kUXjy8

Randonnée à pied ou à vélo autour de Bourdoux (Ladignac, Le Chalard, Jumilhac)

A Bourdoux
, au niveau de la scierie, sur la route allant de Ladignac à St-Priest les fougères,
IMG_7949
tournez à droite, direction LA BESSOULIE (Nord)
Tournez ensuite à gauche (Ouest).
Vous arriverez au moulin de Ribeyroux
Puis vous arriverez à une route de direction Nord-Sud. A gauche, la route mène à St-Priest. Prenez à droite (Nord) vers Courbefy. Vous passez à Sireyjol. Vous allez passer au-dessus du ruisseau Le Périgord, puis à Versavaux.
Vous arrivez à la route que vous avez laissée quand vous avez tourné à gauche vers La Bessoulie.
Tournez à droite (Sud) (à gauche, la route mène à Courbefy)
Vous verrez un peu plus loin sur la gauche, le chemin montant à Fontgourgousse
(fromages de chèvres vendus sur les marchés de St-Yrieix et Thiviers).
Le Puy Chalard (473 m) se trouve en prolongement de ce chemin.
Vous arrivez à Maison Vieille (la maison est sur la gauche), 398 m. Une fontaine coule à droite.
Ici vous pouvez allonger un peu votre parcours par cette variante :
-tournez à gauche, vers Charannat. Puis La Petite Morélie. Vous arrivez sur la route Ladignac-St-Priest. Tournez  à droite. Vous arriverez à Bourdoux après avoir rencontré le panneau du Parc Régional.
Si vous ne prenez pas cette variante :
Continuez tout droit. Vous arriverez à la scierie de Bourdoux.
Cette balade à vélo est facile. Et le peu de côte que vous rencontrerez vous pourrez descendre de votre petite reine. Une occasion pour ramasser quelques pommes. Je sais, elles ne viennent pas du Chili ou d’Uruguay comme celles que je vois acheter dans les soupermarquettes de St-Yrieix !
Pour la carte IGN, vous pouvez aller sur Geoportail (profitez de vos impôts !)

mardi 5 novembre 2013

Le Limousin, par Pierre Bergounioux

"Par l’effet d’une disgrâce profonde, irrémédiable, géologique, le Limousin figure en bonne place au palmarès des »moins bonnes terres ». Ses trois départements sont à peu près coextensifs à la bordure occidentale du Massif central. L’histoire des hommes accuse celle de la nature. Un magma cristallin a percé, voilà six cents millions d’années, l’écorce terrestre, culminé à plusieurs milliers de mètres avant que l’érosion, le temps ne l’attaquent, comme toute chose. Il en est resté la houle figée, monotone, à laquelle on se heurte lorsque, descendant du nord, par le riant bocage berrichon, on aborde la sombre Creuse ou que, montant du Périgord, qui a nourri Michel Eyquem, seigneur de Montaigne, dont on parlait, on s’engage dans les tortueux défilés de la Corrèze avant d’atteindre, d’ahan, les farouches hauteurs de Millevaches, le berceau des sources – mille aquas.
Longtemps, les »bonnes terres », celles de l’Aquitaine et du Berry, par exemple, n’ont pas suffi à fournir les quatre-vingts millions de quintaux auxquels était subordonnée la survie du peuple français. Alors, on grattait les sols calcaires qui ressemblent à de l’os, la terre noire, acide, humide, trop légère des hauteurs granitiques. Celles-ci – je le sais, je l’ai vu- livraient à grand peine quatorze quintaux de seigle à l’hectare quand la même superficie de la Beauce et de la Brie en fournissait quatre-vingt-cinq, de pur froment. C’est pourquoi Paris règne en majesté sur les riches labours et les belles futaies d’Ile-de-France et, au-delà, sur tout le pays. Elle brille d’un éclat qui a fait d’elle, longtemps, la reine du monde et la mire des nations. C’est elle qui décide de la politique générale mais aussi du bel air et du bon ton, des élégances vestimentaires et des modes artistiques, elle qui a inventé, pêle-mêle, les droits de l’homme et du citoyen, le grand style (c’est l’Académie), l’impressionnisme et le french cancan, le cubisme, l’art nègre, la poésie moderne…"

Tout le texte est à lire sur
http://www.thierrygirard.com/textes/p-bergounioux-limousin.htm

Du côté de Bourdoux, novembre 2013








Premières gelées au Chalard, fin octobre 2013



Quand la "Guérisseuse de Ladignac", Anna Desbordes, prédisait que Le Chalard deviendrait "la commune la plus riche du monde"


Maurice Robert, Magie, sorcellerie et "guérissage" en Limousin, Croyanbces, rites et pratiques de malédiction, de protection et de soin, hier et aujourd'hui, Lucien Souny, 2003


"La guérisseuse de Ladignac" (ou "de Bussière"), Anna Desbordes, née Coudert, qui exerça ses talents en haute-Vienne, d'abord au Chalard, puis Glandon, Saint-Hilaire-le-Places, Bussière-Galant, puis à nouveau au Chalard (où elle est enterrée) avait acquis une réputation quasi internationale pour ses dons qui s'étendaient à toutes les maladies et "faisaient des miracles". Nous avons vu, au début des années 40, une femme d'un village de la commune de Pageas, conduire par des chemins défoncés, dans une pauvre poussette, son enfant infirme à la guérisseuse (5 à 6 kms !). Hélas, il n'y eut pas, cette fois, de miracle !
Le jour de ses obsèques (20 août 1950) au Chalard, il s'abattit au cimetière, après un seul coup de tonnerre, un véritable déluge comme on n'en avait jamais vu : l'assistance y vit un signe du Ciel.

Le 28 mai 1916, elle avait reçu, en vision, la mission de guérir. Comme la plupart de ses confrères elle fut poursuivie, en 1933, pour exercice illégal de la médecine, mais elle fut acquittée : il n'y a pas toujours très loin du banc de la société ! Il faut dire qu'elle recevait, au temps où elle était à Saint-Hilaire, au "Café Célérier", environ 150 malades par jour ! Ca fait des jaloux ! Et puis,, le Docteur de Léobardy, futur Directeur de l'Ecole de Médecine de Limoges, fit à ce procès une déclaration favorable aux guérisseurs en général, ce qui profita à la prévenue ...
Lorsqu'Anna Desbordes (on disait "La Guérisseuse" ou "La Dame de Bussière") s'installa près de la gare de Bussière-Galant, une dizaine d'hôtels se construisirent en une année ; des malades y séjournaient, et elle les visitait. L'affluence était considérable et la guérisseuse avait acquis la réputation de faire, pour le développement local, "des miracles".
Elle avait aussi des dons de voyante puisqu'elle avait annoncée pour 1918 la fin de la guerre et qu'elle avait assuré que sa commune, Le Chalard, deviendrait la plus riche du monde (ce qu'effectivement elle aurait pu être, avec l'exploitation annuelle de 2 à 3 tonnes d'or par la Cogéma ... qui ne laissait que la taxe professionnelle !)
Si, en 1967, Anna Coudert s'est guérie elle-même de la tuberculose, Anna Desbordes ne put se débarasser d'une hémiplégie qui l'emporta à 55 ans. Elle y voyait l'effet d'un sort exercé par un confrère jalous..."

Un petit fascicule de Marcel Delhoume (St-Yrieix, 1940), "La vie de Madame Desbordes, "La Guérisseuse", rapporte de très nombreux témoignages des années 1930

"Dans les années 1960, un agriculteur de Cherveix-Cubas (Dordogne) soignait les sciatiques au sèche-cheveux et les rhumatismes à la perceuse électrice ! Poursuivi, il fut condamné à 400 F en faveur de l'Ordre des Médecins" p. 217